Les meilleurs ebooks de Société

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C'est pour un rendez-vous

C'est pour un rendez-vous
Ebook écrit par Marie Jousse. Avec son deuxième roman "C'est pour un rendez-vous" Marie Jousse nous entraîne sur un sujet sensible, celui de la maladie, au sein d'un univers familial qui pourrait être le nôtre. L'intrigue est à la fois singulière et troublante mais l'auteur nous tient par la main tout au long des pages de son roman et l'on se sent bien à ses cotés. Ce roman se lit d'une traite avec un vrai plaisir. Il est écrit tout en délicatesse, c'est une belle découverte !

Un acrobate au bord de l’œil

Un acrobate au bord de l’œil
Ebook écrit par Marie Jousse. J'ai vraiment adoré ce premier roman de Marie Jousse. Le regard ingénu et sensible de Claire (la narratrice) nous embarque sans peine dans sa quête d'identité et les mouvements de son cœur. Les personnages sont attachants et le récit s'enchaîne avec une grande fluidité. C'est une belle découverte que cette histoire familiale qui m'a laissé, selon les chapitres, le sourire aux lèvres ou l'acrobate au bord de l’œil. Je le recommande chaudement aux amateurs de belle plume !


Le Bûcher des innocents

Le Bûcher des innocents
Ebook écrit par Laurence Lacour. Magnifique travail. Beaucoup de talent d'écriture pour rendre "attrayant" un dossier si compliqué en rendre un certaine justice à ceux qui la méritent... pour les autres... Laurence Lacour n'a pas dû se faire que des amis.
Elle a écrit un polar passionnant et un travail de thèse sur cette affaire, justice, médias, police, affaires de famille (Les documents cités sont référencés).
À lire pour voir clair !
Bravo madame Laurence Lacour.

L'Ange exterminateur : La vraie vie de Bernard Arnault

L'Ange exterminateur : La vraie vie de Bernard Arnault
Ebook écrit par Airy Routier. Très intéressante est cette enquête fouillée sur l’ascension de Bernard Arnault, l’homme qui, depuis une petite PME familiale, s’est hissé au sommet de l’établissement capitaliste français. L’atout premier de cette quête qui se lit comme une saga est que l’auteur s’abstient de tout jugement moral sur des pratiques que le conformisme actuel, renforcé par les affaires Métaleurop ou Daewoo, enjoindrait pourtant de condamner. D’autant que Bernard Arnault, plus financier qu’industriel, sait manier les outils du marché avec une détermination qui fait froid dans le dos et préfère de toute évidence le raid brutal, voire sauvage, à la construction patiente.

L’auteur ne semble pas éprouver de sympathie particulière pour son personnage, dont il raconte d’ailleurs comment ce dernier a cherché à bloquer la parution de ce livre. Toutefois, il semble fasciné par l’éblouissante mécanique intellectuelle, tendue par la volonté et la puissance. Il émet d’ailleurs un salutaire distinguo entre un Arnault et le capitalisme tendance aigrefin à la Tapie, auquel il a consacré un précédent ouvrage (Le Flambeur : la vraie vie de Bernard Tapie, Grasset, 1994).

Tout le reste n’est qu’une description très réussie des mécanismes de vingt ans de capitalisme et de fusions-acquisitions. De la fameuse affaire Boussac à la frousse des grandes familles devant l’arrivée de la gauche en 1981 ; du pouvoir des banques d’affaires à la générosité du Crédit Lyonnais, du marigot des industries du luxe aux mirages de la nouvelle économie, des interventions politiques à la guérilla judiciaire, tout est dit. Y compris les recours fréquents aux cabinets dits d’intelligence économique ou d’enquêtes financières, dont les activités servent autant à documenter une situation qu’à collecter les informations publiques ou privées qui déstabiliseront, le jour venu tel ou tel concurrent dans une transaction aiguë.

Certes, le capitalisme version Arnault n’est pas un enfant de chœur. Au moins a-t-il la vertu d’être extrêmement lisible, car tout entier orienté vers la puissance d’un homme et d’un patrimoine dans un jeu où les règles sont connues. Autant d’éléments de transparence qu’on aimerait plus souvent croiser dans les destinées politiques et leurs conséquences !

Philippe Christele Polémia
24/02/2003

Attention statistiques !

Attention statistiques !
On apprend et on s'amuse beaucoup à la lecture de ces 133 petits chapitres ou Joseph Klatzmann, statisticien, décortique certaines des erreurs d'interprétations des données statistiques, ces êtres fragiles qui avouent facilement sous la torture. On se rit de ce journaliste qui "a du s'installer dans l'arrondissement de Paris ou il y a le moins de délits, c'est à dire dans l'arrondissement le moins peuplé !".

On apprend ainsi à relativiser nombre de statistiques. Ainsi le taux de chômage réel est plus important que ce qu'on pourrait penser dans la mesure ou la base de comparaison est la totalité de la population active alors qu'il faudrait plutôt prendre comme référence le nombre de salariés du secteur privé, ceux qui sont les plus susceptibles de perdre leur emploi. L'espérance de vie est plus importante que les statistiques ne semblent l'indiquer car celles ci n'intègrent pas les futurs progrès médicaux, la délinquance des étrangers est plus faible que celle qui est officiellement mesurée car de nombreux étrangers sont en prison uniquement parce qu'ils sont des immigrés clandestins.

C'est fort justement que Jospeh Klatzmann montre qu'en sélectionnant les données on peut faire apparaitre n'importe quelle corrélation. Il montre aussi que les corrélations ne sont pas forcément significatives. On s'amuse de cette corrélation entre la consommation de poireaux par personne et le taux d'équipement en récepteur de télévision.
Il émet aussi de grosses réserves sur les sondages, dont la taille des échantillons pose problème.

La lecture de ce livre est donc indispensable pour mieux comprendre et relativiser les flots de données statistiques dont nous abreuvent les médias.


Mais ne sombre pas

Mais ne sombre pas
Ebook écrit par Aristide Barraud. Qu'est-ce qu'un destin ? Ce n'est pas ce qui nous arrive : c'est ce que nous faisons de ce qui nous arrive. Avec les mêmes bonnes surprises, avec les mêmes malheurs, les uns ne vont rien faire, les autres vont s'enfoncer, et d'autres encore vont monter plus haut. Aristide Barraud a déjà eu plusieurs destins avant trente ans, et à chaque fois, il est monté plus haut. Il l'a fait malgré les montagnes russes que la vie lui a réservées : il voulait devenir rugbyman professionnel, il raconte comment toute son enfance a été dominée par ce désir, et comment il s'est approché du sommet. Il voulait devenir rugbyman professionnel, il raconte comment une rafale d'arme automatique a détruit ce rêve un certain soir de 13 novembre, mais aussi comment il est revenu sur le terrain en déjouant tous les pronostics. Il voulait devenir rugbyman professionnel, il ne l'est plus, mais c'est lui qui l'a décidé après s'être donné toutes les chances de revenir au sommet.

Beaucoup de choses m'ont plu dans ce livre, écrit très simplement, avec une construction agréable qui, sans doute comme la vie de l'auteur, tourne autour d'une date qu'il désigne comme le point de départ d'une deuxième naissance, racontant tantôt l'avant, tantôt l'après, tantôt le pendant, et y revenant sans pour autant y coller.

J'ai peut-être encore plus aimé le fil rouge familial qu'il fait apparaître, qui lui donne une dimension qui va au-delà du témoignage, en en faisant une réflexion sur le destin. Car ce n'est pas uniquement le destin d'un homme et de sa soeur, Alice, qui s'est joué le 13 novembre, c'est celui de toute une famille et c'est le sens que nous donnons à la notion de filiation. Ce qui est arrivé à Aristide Barraud ce soir-là, l'horreur mais aussi la volonté invraisemblable, envers toute logique physiologique, d'en sortir, c'est ce qui était déjà arrivé à l'un de ses ancêtres un siècle plus tôt, pendant la première guerre mondiale (c'est d'ailleurs intentionnellement que je poste cette chronique un 11 novembre). Il y avait déjà une légende familiale, dit-il, mais on devine qu'elle était tranquille, qu'elle était là, qu'elle reposait en tous les descendants de cet ancêtre, qui était peut-être déjà lui-même dépositaire du même miracle au siècle précédent - qui sait. Elle s'est exprimée en Aristide Barraud une première fois quand il a décidé qu'il monterait au sommet du rugby même sans avoir le physique pour cela (dit-il), et elle s'est exprimée de nouveau quand il a décidé qu'il survivrait même s'il avait été touché d'une manière qui aurait dû le tuer.

Car il l'a décidé, aussi incroyable que cela paraisse. Il l'a décidé parce qu'il était dans une condition physique qui le lui a permis, certes, mais aussi parce qu'il est d'une lignée qui décide cela, qui réussit cela, il l'a décidé parce qu'il ne "voulait pas tuer sa famille et ses amis en mourant" (je le cite de mémoire), il l'a décidé parce que sa soeur était blottie contre lui et qu'il voulait qu'elle vive, et il l'a décidé parce qu'un homme providentiel est venu aider ce destin à s'accomplir. C'est un autre fil rouge extraordinaire du livre : celui qui a placé Serge Simon, médecin, rugbyman, sur le chemin de l'auteur plusieurs fois, depuis le moment où, admirant l'homme, il en avait offert un livre à son père, jusqu'au moment où cet homme est venu lui porter secours le 13 novembre et est resté à ses côtés pour qu'il ne sombre pas. Un livre et une vie tissés de fils rouges... jusque dans leur bande son, celle du chanteur Oxmo Puccino, dont l'auteur aimait la musique depuis qu'il l'avait croisée par hasard dans le walkman d'un salarié de la cantine de son collège, puis de nouveau dans une période de deuil, chanteur dont la phrase "La vie est une chance, le reste du mérite" est sortie dans un nouvel album le 13 novembre 2015, et enfin qu'Aristide a rencontré lorsqu'il a donné un concert à Massy, sa ville, quelques mois après cette date.

Voilà, j'ai aimé que ce ne soit pas un livre de témoignage à chaud, ni un livre qui donne des leçons, ni qu'il donne des recettes sur ce qu'il faut faire si un drame survient, mais un livre qui replace le drame, les leçons, le témoignage, au carrefour de multiples fils et dans un parcours, de façon, on le devine, à pouvoir donner à l'absurde un sens qui permette de continuer. Il y a des regrets, il y a des sacrifices, il y a des pleurs. Mais il y a aussi une suite et la fin du livre est ouverte.

Destin, drôle de mot que je me répète depuis que j'ai refermé ce livre... est-ce que cela existe ? Je me dis maintenant que oui. Mais non, décidément, ce n'est pas ce qui nous arrive. Et si c'est ce que nous en faisons, c'est aussi, et peut-être plus encore, la manière dont nous y réfléchissons après-coup, dont nous donnons sens à l'absurde, dont nous le faisons entrer en résonance avec toute notre histoire pour lui donner sa place dans la logique de not

Je suis une sur deux

Je suis une sur deux
Ebook écrit par Giulia Foïs. Un témoignage poignant !
Les mots sont justes, durs, révoltants, percutants. Le thème abordé est compliqué mais le récit se lit d’une traite. Il fait partie de ces livres NÉCESSAIRES, mais j’espère tellement au fond de moi qu’un jour il n’y en aura plus besoin, que tout cela sera une fois pour toute derrière nous et que les mecs seront éduqués et sauront enfin bien se comporter et sauront entendre le NON (je sais c’est beau de rêver !!!). Et que nos filles seront ENFIN libres de consentir ou non !

Bravo #guiliafois d’avoir osé parler

Opalescence: Le secret de Pripyat

Opalescence: Le secret de Pripyat
Ebook écrit par Amaury Dreher. découvert ce livre par hasard en m intéressant au sujet
reçu rapidement, excellent état,aucun souci
l histoire est celle d un jeune russe presque quadragénaire qui a vécu son enfance a Prypiat et qui a du , à huit ans, évacuer en urgence après l explosion du réacteur
son pere est l un de ceux qui ont sacrifie leur vie pour sauver celle des autres, lui meme n est jamais retourne la bas et en a garde un profond traumatisme
il finit par vouloir le faire, y arrive, rencontre des gens inquiétants, des endroits étranges et beaux, et ...lui meme, c est assez glaçant!!
pas de sensationnalisme, une histoire tres prenante, on ne peut lâcher des qu on est dedans
a recommander vivement, loin de toute cette agitation de pacotille autour de ce drame de Tchernobyl
une rareté


Politiques de la nature

Politiques de la nature
Cet excellent ouvrage peut être décrit comme la continuation d'une question à peine esquissée et bien cavalièrement traitée dans le dernier chapitre de « Nous n'avons jamais été modernes ». Alors que ce dernier avait pour principal objet de décortiquer le partage établi par les modernes entre la nature et la société, les qualités premières et secondes, la vérité indiscutable des faits et l'arbitraire des rapports de force, « Politiques de la nature » se coltine le difficile travail de reconstruction. Il faut aussi lire cet ouvrage parce que, plus qu'ailleurs, Latour aiguise et précise ses arguments, et affronte les questions les plus risquées pour un sociologue des sciences. Et on découvre alors qu'il est bien éloigné de la caricature que des lecteurs pressés veulent en faire : il n'est pas un relativiste, il ne nie pas la réalité extérieure et il sait bien que, s'il se jète d'un quinzième étage, son état à l'arrivée confirmera que la loi de la pesanteur n'est pas qu'une « construction sociale » - et il faudrait quand même que tout le monde aborde ces problèmes en admettant cela avec la même absence d'ambiguïté que lui. En fait, ce qui surprend à mesure que l'on avance dans l'ouvrage, c'est combien la position de Bruno Latour est éloignée d'un quelconque extrémisme. Il a peu de choses à reprocher aux sciences telles qu'elles se pratiquent aujourd'hui, et prend bien soin de distinguer les sciences de la Science, dernier terme qui désigne une certaine manière de présenter et de jouer de l'activité scientifique et de ses productions. Bien sûr, il est provocateur, il dramatise et il est si habile de ses mots que sa langue volontiers sarcastique peut heurter toute personne qui se sent montrée du doigt. Mais à partir du moment où on comprend que Bruno Latour n'en veut qu'à l'articulation entre la Science et la politique, l'ouvrage doit pouvoir intéresser un cercle de lecteurs beaucoup plus large que les seuls fanatiques de la « construction sociale de... ». Et encore faut-il être précis : ce qui l'agace, c'est le répertoire utilisé par la Science lorsqu'elle s'invite dans la politique, à savoir armée de faits déjà faits, incontestables, capables de faire taire toute discussion et face auxquels la politique n'aurait d'autre solution que de s'incliner. Ce qu'il refuse, c'est cette manière de masquer le lent travail d'élaboration des faits et la discussion de leur hiérarchie au sein des problèmes du collectif. Elaborés hors de la sphère commune, ils ont la capacité de court-circuiter les discussions par référence à une nature qui rend inutile toute discussion, alors même que tout dans ces faits n'est pas indiscutable de même que, après stabilisation, tout n'y est pas discutable (et il est sans doute utile ici de souligner ici que Latour parle de « propositions instituées » qui ne doivent plus être remises en cause, sa divergence portant sur le processus par lequel des propositions sont instituées). C'est un nouvel ordonnancement que propose l'ouvrage, fort de ces imbroglios caractéristiques des questions écologiques où s'entremêlent chercheurs, ministres, vaches, fermiers, associations de consommateurs, prions, etc. C'est cette complexité des intervenants et l'ampleur de ce que touchent les nouveaux faits que Bruno Latour veut permettre et légitimer en la rendant plus consciente de ce qui l'autorise. On pourra discuter de ses propositions qui, personnellement, me semblent assez alléchantes et surtout raisonnables, mais il y a deux écueils qu'il faudrait éviter : rejeter le problème en bloc et dire que l'articulation science/politique ne pose pas de problème, en arguant par exemple d'un partage des tâches entre faits et valeurs ; refuser de voir en Latour autre chose qu'un relativiste pour qui la société a un droit de regard sur l'élaboration des faits, comme si cela revenait à dire que le politique peut modifier la réalité extérieure et détruire, par exemple, la loi de la pesanteur. Autrement dit, il faut comprendre que cette interprétation même n'est possible que par l'intermédiaire d'une constitution moderne séparant radicalement nature et société. Latour est assurément joueur et beau parleur, mais il est aussi raisonnable et - pourquoi ne pas utiliser ce mot ? - responsable.

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Ebook écrit par Naomi Klein. C'est du Naomi Klein , c'est comme une claque , mais écrit avec du style , ou comment elle arrive a mettre en évidence cette société qui oublie l'être humain au profit de la consommation de masse .
Au passage , je vous conseille un doc' , qu'elle a fait avec son mari , en Argentine sur des ouvriers devenant actionnaires de leurs entreprises abandonnées , c'est "The Take"
Pour "La stratégie du choc" , je préfère le livre au Film .